Nuestra Senora de la Paz

Du 22 au 29 Avril

La Paz, ville aux nombreuses facettes… Il est compliqué de parler de cette ville tant elle est peuplée de contrastes et de trésors cachés.

Il faut avant tout savoir que, bien qu’elle soit le centre du commerce, de la finance et de l’industrie, La Paz n’est pas pour autant la capitale constitutionnelle du pays, qui est Sucre.

La ville est ancrée dans une cuvette où les maisons s’accrochent aux parois raides ! La vue en est étourdissante ! Autour de la ville, se dessinent au loin les montagnes qui dominent la ville, la plus haute étant l’Illimani (6402 m) et la plus connue étant le Huayna Potosi que vous connaissez mieux sous le nom de Paramount.

Notre arrivée se fait par la banlieue qui entoure La Paz, El Alto. Peuplée de campesinos (paysans) et d’immigrants à la recherche de travail, cette citée compte aujourd’hui autant d’habitants que la Paz, c'est-à-dire 1 million. C’est vraiment un autre monde ! Aucune route n’est marquée, bus, mini bus et taxis grouillent dans tous les sens…

Le nez collé à la fenêtre du bus, nous observons l’activité… Nous voyons enfin ces boliviens ! Et surtout les cholitas, ces femmes aux longues nattes habillée avec la tenue traditionnelle Aymarà (peuple des hauts plateaux andins) : sorte de chapeau melon appelé Borsalino (malgré le doute émis sur le fait qu’il puisse tomber à tout moment, ce chapeau tient très bien !), de larges jupes et jupons colorés voire brillants (qui amplifient largement la taille de leur fessier) ; châles (ou couverture en laine de lama) colorés. Au premiers abord, on en rigole, mais plus on en croise, plus il semble se dégager une forme d’élégance (enfin pas toujours...).

Une fois El Alto passé, nous arrivons sur les impressionnantes hauteurs de la Paz et là on a simplement envie de dire : Wahou ! Vertigineux...

La Paz demande du temps. Le temps de s’acclimater à l’altitude (3600m), pour mieux respirer et espérer faire des bonnes nuits. Mais également du temps pour flâner et découvrir les multiples facettes de la ville. Ici pas besoin de courir très loin pour rencontrer le dépaysement ou la surprise ! Marché aux sorcières, marchés de rue, ou tout simplement animation quotidienne des pacenos (habitants de la Paz), il suffit d’ouvrir ses yeux ! C’est également le paradis des marchés artisanaux ou nombre de touristes s’achètent bonnets typiques, gants et autres pulls en alpaga (bizarrement, aucun paceno ne porte ce type de vêtements !).

Côté bouffe, la Bolivie est un bonheur pour notre porte monnaie de voyageur. Outre les restaurants un peu plus chers (mais rien à voir avec ce que nous avons pu connaitre), les almuerzo ont la côte. Ce sont des menus tout prêts qui comprennent généralement une salade ou une soupe, un plat principal et un dessert pour 5 à 40 bolivianos (donc 50 cts à 4 euros). Bien sûr, il ne faut pas être trop exigeant car patates et riz sont présents à tous les coups…

Nous nous poserons dans le charmant hôtel Cruz de Los Andes où nous retrouverons nos amis marseillais, Clément et Philou pour partager parties de billard et visites des alentours de la Paz.

TIWANAKU, les ruines incomprises…

Important site archéologique classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, il retrace l’histoire d’une civilisation pré-inca disparue dont on ne sait finalement que très peu de chose. Situé à 3800 m d’altitude entre la Paz et le lac Titicaca, le site aurait été un important centre cérémoniel. Pour les fans de BD plus que d’archéologie, les statues du site ont largement inspiré Tintin ! A vous de retrouver lequel ! Dans tous les cas, il semblerait que cette civilisation était très avancée en matière de mathématique et d’astronomie car les temples sont disposés de manière à ce que le soleil se lève et se couche dans la porte du soleil au moment des solstices.

CHACALTAYA, l’ancienne plus haute station de ski du monde… un peu trop haute pour Julie !

Perchée à 5400m d’altitude, cette ancienne station de ski a vu ses glaciers fondre et la neige disparaitre. Sensations fortes au moment de la montée abrupte dans ce mini bus qui a tenu la route contre toute attente… Mais également sensations fortes au moment de cette grimpette de 500 mètres jusqu’au sommet où nous devons affronter l’altitude et le vent glacial afin de pouvoir découvrir ces points de vue spectaculaires. Une pose tous les 10 pas est nécessaire pour reprendre son souffle mais objectif atteint, le Mont Blanc ne nous fait plus peur ! Enfin sur le moment on faisait moins les malins, surtout quand Julie a été prise de vertiges et que Vincent a dû la soutenir pour redescendre.

LA VALLEE DE LA LUNE, encore une !

Agréable ballade dans ce labyrinthe lunaire ou gorges et pitons érodés s’entremêlent, ce site a plus des allures de parcs d’attractions par rapport aux autres vallées de la lune beaucoup plus sauvages que nous avons visité en Argentine et au Chili.